La dernière soirée du Festival a été marquée par la rencontre avec trois « Northern Souls », trois passeurs de voix humanistes et engagés. Avec un cinéaste qui après avoir parcouru le monde pour mettre en lumière des survivants loin de chez lui effectue un retour dans une cité natale post-industrielle, post-crises, post-Brexit en quête d’un nouveau récit collectif. Une cité qui s’est donnée pour mission de renaître, de se reconnecter localement et globalement grâce à la culture. Une cité oubliée où il va rencontrer le charismatique Steve, ouvrier-artiste rêveur combattif et optimiste. Steve fait slammer les jeunes des quartiers-marges, Steve a fait groover et pleurer le Festival. Steve a inspiré aussi. Car il a transformé l’essai, sauté le pas, abandonné sa maigre « insécurité » pour son rêve. Enfin avec un écrivain qui après avoir prôné la fuite à tout prix pour un aller sans retour dans la ville-monde, pour En finir avec Eddy Bellegueule, est retourné dans sa périphérie d’origine pour donner une voix à ses concitoyens oubliés par la mondialisation, et militer pour réconcilier ses identités et… sa nation.

Les nouveaux damnés de la terre : discussion avec Edouard Louis autour de Qui a tué mon père
