Pour donner une voix de papier à nos concitoyens invisibles, c’est dans l’ombre que Genève a porté son projet, à l’abri des cris et de l’hystérie, à l’abri de la tyrannie de l’instantanée aussi. Quinze ans. Un temps politique nécessaire pour proposer une variante posée dans un contexte sensible. L’Opération Papyrus, conjonction des forces, conjonction des courages, conjonction de l’humanisme et du pragmatisme genevois aussi. Car papyrus a permis une double opération de visibilité, démasquant dans la foulée des acteurs économiques qui contribueront désormais eux aussi aux deniers étatiques. La solution genevoise fera-t-elle des émules ? L’avenir nous le dira. En attendant lundi les voix se sont succédées sur la scène pour exprimer leurs sentiments, entre enthousiasme et fragilités…

- De février 2017 à décembre 2018, Genève a proposé aux personnes « clandestines » bien intégrées et résidentes depuis 10 ans de régulariser leur situation. À la clé : des papiers et une nouvelle vie, ce qui a provoqué espoir, mais aussi angoisses et méfiance. Présenté en première mondiale, ce film donne pour la première fois la parole aux associations, aux syndicats, aux employeur·ses, aux milieux politiques et bien sûr, aux personnes sans statut légal, pour raconter une aventure humaine inédite. FIFDH