Même génération, même sensibilité mondialisée, même passion pour les paysages urbains glocalisés, même obsession de la variation sur un thème, même importance donnée aux allers-retours vers une image d’enfance. Lassés du gris de janvier ? Plongez-vous sans modération dans cette poétique urbaine & lacustre, baignez-vous dans la lumière d’un sentiment de l’été…

« Comme dans mes films précédents, je suis parti des lieux pour écrire. Berlin, Paris et New-York sont trois villes qui me sont chères, avec lesquelles j’entretiens un rapport affectif très fort. Filmer est toujours l’occasion de réinvestir un lieu que j’ai aimé, comme pour y prolonger une époque et ne pas la quitter définitivement. Je pense que l’on peut aussi faire du cinéma ou écrire pour lutter contre le passage du temps, créer un semblant d’éternité, avec tout ce que cela peut avoir d’illusoire.
On peut éprouver une sensation de ressemblance entre les différents lieux dans le film. Pour les appartements, c’est sans doute à cause de la lumière estivale, qui les noie un peu. Concernant les extérieurs, cela doit venir du fait que je filme souvent des aspects semblables quelle que soit la ville. Je suis en quête du même paysage, perpétuellement. Probablement le paysage de mon enfance, qui mêle des environnements boisés avec des choses plus urbaines, que je traque un peu partout. En cela, Annecy a peut-être une place particulière, en décalage. C’est un peu le poumon, le refuge, l’ancrage, sans doute le rapport à l’enfance aussi. »
Ce sentiment de l’été, Mikhaël Hers, notes sur le film