Highlight : Sète, 1994

Abdellatif Kechiche, tortionnaire de génie, de l’esthétisme, du naturalisme, de la lumière, de la sensualité, de la subtilité des interactions. J’avoue y être allée avec un brin d’appréhension, tant le réalisateur d’ordinaire ne nous épargne pas. Mais pas cette fois…

mektoub
Film d’Abdellatif Kechiche, France, 2017
« Sète, 1994. Amin, apprenti scénariste installé à Paris, retourne un été dans sa ville natale, pour retrouver famille et amis d’enfance. Accompagné de son cousin Tony et de sa meilleure amie Ophélie, Amin passe son temps entre le restaurant de spécialités tunisiennes tenu par ses parents, les bars de quartier, et la plage fréquentée par les filles en vacances. Fasciné par les nombreuses figures féminines qui l’entourent, Amin reste en retrait et contemple ces sirènes de l’été, contrairement à son cousin qui se jette dans l’ivresse des corps. Mais quand vient le temps d’aimer, seul le destin – le mektoub – peut décider. »

 

Cette fois-ci Kechiche nous convie dans un tableau solaire de trois heures dans lequel Amin, l’autre réalisateur auquel Kechiche a confié ses yeux, nous promène. Trois heures dans un portrait méditerranéen, trois heures d’été que j’ai pris un langoureux plaisir à étaler sur une journée d’hiver ensoleillée. Trois heures dans un Sète des années 90′, trois heures à être caressés, régalés avec une Méditerranée comme on l’a rêvée et que ma génération aura connue le temps d’une bonne décennie, au moins (l’incandescence paroxysmique en moins ;-)). Trois heures au bord de ces eaux-là c’est certes bien court mais c’est bien mieux que rien. Au dernier plan me voilà bouleversée, au générique rêveuse. Et pas éprouvée…

 

 

 

 

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